Les 2 commissions se sont réunies ensemble à St Augustin de Taouyah, pour évaluer le travail de l’année pastorale. Les représentants des différentes paroisses ont fait leur compte rendu d’activités, en expliquant les problèmes rencontrés et les solutions trouvées. (voir les différents compte-rendu de cette année)

Justice et paix : -Sensibilisation et formation pour la préparation aux élections : vérification des inscriptions, réflexions sur les programmes, participation aux élections, acceptation des résultats, etc…-Travail dans les prisons - Lutte contre les animaux errants -Réconciliation dans les familles, les CCB et les quartiers…

Pastorale sociale : -Recensement des veuves et orphelins, des handicapés et autres personnes en difficultés, -distributions de vêtements, d’argent, de nourriture et de médicaments - soutien financier et psychologique aux malades -actions pour les mendiants et handicapés et leurs enfants à la cité de la solidarité. Réconciliation -retour d’étrangers dans leur pays -interventions dans les prisons -petits projets : fabrique de savaon à Simbaya (St Etienne) et à Songoya (Ste Rita) ; projet de boulangerie ; soutien aux femmes vendeuses au marché, jardin potager…, garderie d’enfants -soutien scolaire -salubrité dans les quartiers (cette action est très importante et devra être reprise : il vaut mieux prévenir que guérir : aider à la santé sans attendre que les gens soient malades. Cela a permis d’aboutir aux conclusions suivantes :

LE FONCTIONNEMENT DES COMMISSIONS

-Ce qui compte, ce n’est pas le nombre, c’est l’engagement et la disponibilité de chacun. Et cet engagement doit se construire sur notre foi, la Parole de Dieu et l’amour de nos frères et de nos sœurs.

-Cette année a marqué un progrès, par rapport à l’année dernière. On a intensifié la sensibilisation, pour mieux faire comprendre le but des commissions. Les commissions se sont ouvertes à de nouvelles personnes, en particulier des autres religions. Les responsables ont pris contact avec les autorités de quartier et les chefs religieux musulmans (imams). Les commissions ont établi des plans d’action, en proposant une action par mois. Mais il faut reconnaître qu’il reste encore beaucoup à faire.

-Beaucoup de gens sont encore réticents. Il va donc falloir intensifier le travail de sensibilisation dans les paroisses. Pour cette sensibilisation, on peut organiser des conférences ou des réunions. Mais souvent les gens ne viennent pas. Il vaut mieux profiter des moments où les gens sont déjà rassemblés. Par exemple à la messe, au moment des annonces, et aux réunions ordinaires du Conseil paroissial, des CCB et des mouvements Pour cette sensibilisation, tous demandent que l’année prochaine, les formateurs continuent les tournées dans les différentes paroisses, le dimanche. Et que l’on passe dans toutes les paroisses, y compris celles qui n’ont encore rien commencé, et pas seulement dans celles qui ont répondu aux appels. Mais pour cela, il va falloir trouver des fonds, pour la prise en charge des déplacements. Et aussi que les commissions qui travaillent bien aident les paroisses voisines à lancer et organiser leurs commissions. Pour cela, on propose de chercher dans ces paroisses une ou 2 personnes ressources qui pourraient parler aux autres pour lancer la commission.

-Il faudra continuer à s’ouvrir aux personnes des autres religions et ethnies, en leur donnant une place plus grande dans les actions que nous menons. Cela devra aller jusqu’à leur proposer de faire partie de la commission.

-Il faudra aller plus loin que les simples contacts avec les autorités locales et imams. Et mettre en pratique ce que Monseigneur Vincent a demandé plusieurs fois : Une union sacrée des religions en Guinée. Les actions communes que nous avons menées pour la préparation des élections devraient nous y aider, à condition de continuer d’agir dans ce sens

-Les plans d’actions doivent être améliorés ; Dans certaines paroisses, ce sont de simples idées. Il faudra donc rédiger les plans d’actions comme nous l’avons expliqué : en précisant bien les différentes étapes, les méthodes à utiliser, les moyens que nous avons et les moyens à chercher, les personnes ressources qui peuvent nous aider, etc ...

-Il nous faut absolument réaliser vraiment les actions décidées. Et pour cela choisir des actions concrètes, mais aussi que nous pouvons véritablement mener, avec les moyens qui sont les nôtres. Il y a encore trop de discours et de théories dans nos commissions et nos paroisses, sans actions concrètes. Nous avons examiné des actions prévues qui étaient bonnes, mais qui n’ont pas été réalisées, parce qu’on n’avait pas prévu les moyens nécessaires.

-Nous avons constaté qu’un mois pour agir avec un groupe cible, c’était trop court. L’année prochaine, nous prendrons une action et un groupe à aider par trimestre, et non plus chaque mois. Au début de l’année pastorale, il nous faudra refaire une enquête, en faisant participer le maximum de personnes et tous les groupes mouvements et CCB, pour connaître les problèmes actuels et les vrais besoins, pour préparer un nouveau plan d’action.

-Pour Justice et Paix, nous continuerons la réflexion et les actions au niveau de la société : le suivi des élections, la mise en place de la démocratie, l’éducation aux droits de l’homme, etc…

-Au début de l’année pastorale (octobre), il nous faudra renouveler le bureau et chercher à nouveau un délégué pour chaque CCB, mouvement ou autre groupe paroissial. En gardant bien sûr ceux qui travaillent bien.



–Dans beaucoup de paroisses, il y a des problèmes de relations avec les curés et les conseils paroissiaux. Nous devons être patients et comprendre les idées des autres. Mais nous devons aussi tout faire pour leur faire comprendre l’importance de ces commissions. Elles sont demandées par l’Eglise et donc obligatoires dans toutes les paroisses. La 1° chose c’est de leur expliquer le but de nos 2 commissions, de les tenir au courant à l’avance de ce que nous voulons faire et de leur faire les compte-rendus de nos réunions et de nos actions. Pour faire participer toute la paroisse à nos actions, il faudra aussi obtenir la permission d’expliquer les actions que nous voulons mener à tous les paroissiens, par exemple au moment des annonces.

Nous aiderons aussi nos prêtres à se rencontrer régulièrement avec les pasteurs et les imams, comme Monseigneur Vincent l’a également demandé, pour se connaître et travailler ensemble pour la justice, la paix, la charité et le développement du pays.

-Il est nécessaire d’avoir 2 commissions séparées : justice et paix et pastorale sociale, car les buts sont différents, de même que les personnes à toucher, même si nous avons la même méthode de travail. Mais il est aussi très important de travailler ensemble pour se compléter. Et aussi de travailler avec les autres groupes, qui agissent dans le même sens. Par exemple, la Légion de Marie ou Sant Egidio. Comme on l’a fait par exemple à la prison à Coyah.

-Pour la pastorale sociale, on ne peut pas se contenter de distribuer des habits ou de la nourriture. Il faut vraiment aider les pauvres et autres personnes qui souffrent ou en difficultés, à se prendre en mains, prendre leurs responsabilités et à agir par eux-mêmes, avec notre soutien. Cela suppose que l’on mette en place avec eux des petits projets de développement pour les aider à vivre, comme cela se fait à St Etienne de Simbaya ou St Rita de Sangoya par exemple. Pour cela, nous allons continuer la formation sur les projets : comment les mettre en place, comment les faire marcher…

-Pour mener nos actions, il nous faut des moyens financiers. Nous avons rappelé certains moyens dont nous avions déjà parlé, comme les quêtes spéciales ou quêtes de Carême, la vente d’objets, de gâteaux ou de journaux, des petits projets pour gagner de l’argent, l’aide du conseil paroissial ou de bienfaiteurs, etc…Mais cela doit commencer par nos propres cotisations.

-La formation est absolument nécessaire : D’abord la formation biblique. Et aussi la formation à la doctrine sociale de l’Eglise (le dernier samedi du mois, au collège Ste Marie de Dixinn). Nous avons dit que nos rencontres diocésaines sont aussi des temps de formation. Il est donc important d’en lire et étudier les compte-rendu dans nos commissions paroissiales. Et aussi tous les nombreux documents qui nous ont été distribués.

-Ces compte-rendu sont déposés dans les boites des paroisses au secrétariat de l’Archevêché. Les demander à chaque fois au curé, ou les récupérer nous-mêmes. Ensuite il faut bien les classer ensemble dans un dossier, les distribuer aux membres de la commission, en veillant à ce qu’ils les rendent rapidement. On en fera à chaque fois le résumé aux prêtres, au Conseil Paroissial et aux responsables de CCB et mouvements

-Pendant ces vacances, nous allons chercher à présenter nos 2 commissions aux sessions bibliques et dans les camps et rencontres des différents mouvements. Il faut tout de suite en contacter les responsables pour mettre cette présentation dans le programme. Dans la mesure du possible, les formateurs continueront les visites des paroisses.

-L’année prochaine, des badges seront remises au curé, pour que les membres puissent les porter quand ils sont en mission. Mais on peut toujours présenter aux autorités le dépliant de justice et paix ou demander au curé un ordre de mission. Plus important que les badges, ce sont les relations personnelles et les contacts amicaux.

CENTRES AERES : Nous avons pris un long temps pour expliquer à nouveau ce qu’est cette nouvelle activité très importante pour l’éducation des enfants, la lutte contre la délinquance et contre la pauvreté, l’éducation aux droits de l’homme…Nous avons vu ce qui a été fait et comment les paroisses peuvent participer à cette action.

Vacances : Il est important de continuer nos actions pendant les vacances et d’expliquer l’importance de la justice, la paix et la pastorale sociale partout où nous irons.

Bonnes vacances à tous et à bientôt